Danse Chamanique

Il y a plein de manières de se connecter au Divin. Chacun a la sienne. Certains ont la méditation, la danse, la musique, la peinture, les drogues... Ce moyen pour se connecter à quelque chose de plus grand, qui nous dépasse, ce moyen de s'étendre et de toucher l'infini. Au contact de cette parcelle de lumière qu'il y a en nous, nous brisons les limites que le corps nous impose en s'élevant un peu plus haut. Pour exemple les yogis qui peuvent contrôler leur rythme cardiaque ou leur température corporelle et bien d'autres capacités qui se développe au fur et à mesure que nous reprenons contact. 

"Il y a autant de ciel que d'êtres humains" 

Nous projetons au divin des facettes qui correspondent à ce qu'il y a en nous, à ce que nous avons vécu, à ce dont nous avons besoin. Il peut être sauveur, vengeur, omniscient, amour... ou encore inexistant. Dans ma peinture il prend l'apparence d'un cerf, monarque des bois, majestueux, sauvage. Car c'est avant tout dans les bois que je sens qu'il n'y a pas que "ça". Qu'il y a de l'invisible, de la magie, des miracles. Que tout est comme ça doit être dans un ordre et une harmonie parfaite, tout à sa place, son rôle à jouer dans cette danse. Et que cette perfection n'est pas due au simple hasard mais régie par quelque chose de plus omniscient.

C'est en revenant à Soi que l'on peut accéder à cette omniscience. Les mains jointes et le regard porté vers l’intérieur, la femme sur le totem relie la partie terrestre et céleste d'une même ligne verticale dont elle est l'intermédiaire. Grâce à la danse des hommes qui s'unissent en un même mouvement d'extase, grâce à l'énergie crée par leurs pieds qui foulent la terre, ils appellent l'Esprit. Le feu rugissant est nourri par leur amour et leur reconnaissance. Ils célèbrent l'Esprit qu'ils ont retrouvé en eux et rétablissent cette ligne pour se retrouver et se sentir entier.

Ces trois aspects nous les avons tous en nous. L'Homme, la Chamane et l'Esprit. 

Nous partons de la Terre, nous marchons sur elle, nous nous nourrissons de ses fruits et de sa beauté. Au début nous ne réalisons pas qui elle est. Elle nous appartient, nous traçons des lignes sur elle, nous l'exploitons. Puis un jour, on la regarde, on la sent, on sent la vie pulser en elle. On réalise qu'on lui appartient et non l'inverse. Notre corps ira la nourrir à son tour quand notre esprit l'aura quitté. Nous remercions, nous célébrons pour tout ce qu'elle offre et sans s'en rendre compte, nous nous élevons. Nous comprenons que ce qui est à l’extérieur est à l'intérieur. Que chaque action a ses répercussions parce que tout est lié. L'intérieur, l'extérieur, ce n'est qu'une illusion. On rentre en soi, dans cet univers étranger et l'on traverse les limites du monde qui nous ont façonnées. On retrouve ce qui était enfoui en nous et qui attendait notre éveil. On comprend que notre vie est régie par ces mêmes lois qui régissent la perfection de l'univers.